L'EXPEDITION TSONKIRI*

Le soutien international est l'unique cadre juridique dont disposent les peuples et les forêts des origines pour se protéger. Le peuple Ashaninka vivant au Pérou comme au Brésil, en est le meilleur porte-parole.

L’Expédition TSONKIRI est programmée en juillet 2015 :
À sa tête Benki Piyâko Ashaninka. Pour la première fois de leur histoire, les leaders Ashaninka brésiliens vont reprendre la route du Pérou, aller à la rencontre de leurs descendants et fouler les lieux sacrés de leurs ancêtres. La traversée a pour but de protéger ce berceau de l’humanité en fédérant les communautés indiennes disséminées sur ce vaste territoire, et de se mobiliser, ensemble. Cela fait cinq mille ans que les Ashaninkas vivent éparpillés sur ces terres, partagées aujourd’hui entre les états péruvien et brésilien. Si il veut peser dans les négociations internationales et obtenir le soutien sans faille des peuples de ce territoire, le moment est venu pour Benki de renforcer sa pratique traditionnelle.
Accompagné de sa famille, Benki va à la rencontre des derniers "maîtres chamanes"  Antaviare, pour recevoir l'enseignement de ces "anciens" qui vivent aux portes d'un site sacré, lieu où fut formé son grand-père Samuel, un siècle auparavant.
Sur les 100 000 âmes qui composent la communauté, il ne reste plus que 3 chamanes à avoir atteint ce niveau de vision.
Cette expédition qui va unir les peuples transfrontaliers est un événement historique.

 

Son objectif est de consolider les alliances misent en place lors de ce voyage, et d'établir un consensus pour la défense des terres et de leurs habitants. Cette expédition va permettre dans un premier temps de réunir les leaders et chefs spirituels des communautés traversées autour de deux grandes fêtes : Fête Ashaninka d'Apiwtxa (Juin 2015) et Fête Shipinawa Bakebo (Août 2015).
Dans un second temps le Tsonkiri Yorenka Project se fixe comme objectif de

mettre au service de ces communautés traditionnelles et isolées, les dernières technologies (images, Gps, RSS,) pour offrir les moyens à ces peuples d’utiliser l’image pour protéger leurs territoires et la légitimité de leurs savoirs ancestraux.

 

Ce territoire situé sur les contreforts de la cordillère des Andes abrite une des plus riche biodiversité de la planète, des peuples encore sans contact avec le reste du monde et les sources du bassin sud du fleuve amazone. Une des plus importantes réserve d'eau de la planète menacé aujourd'hui par un programme de construction de plus de 300 barrages hydroélectriques.

Dans ces terres isolées où les gouvernements sont absents, règne le non-droit. Les plus grands défenseurs de la forêt sont ceux qui en vivent.
L’expédition Tsonkiri marque un moment fort et un nouveau temps pour l’histoire ashaninka mais aussi pour la mobilisation internationale à l’égard des peuples et forêt des origines.

En alertant en temps réel la communauté internationale, les peuples isolés vont pouvoir défendre ces "terres de connaissances", patrimoine intrinsèque de notre survie sur terre.

“La solution se trouve à la croisée des approches scientifiques et traditionnelles.
Les territoires frontaliers entre le Brésil et le Pérou, où survivent les derniers peuples des origines, doivent définitivement être protégés.”
Benki Piyâko Ashaninka
 

D'un commun accord avec la communauté d'Apiwtxa, l’expédition fait l’objet de 2 films documentaires, un coproduit au Brésil avec Vidéos nas Aldeias en langue Ashaninkas pour le peuple Ashaninka, un autre produit en France par Gédéon Programmes, destiné à un public international et tourné par une équipe franco-brésilienne dont fait partie Wewito Piyako Ashaninka, le jeune frère de Benki, cadreur dans l'équipe du film.

 

Les plus importants donateurs sont d'ors et déjà conviés à cette manifestation unique au cœur de la forêt, dans cette communauté indienne d'exception, à la culture et au savoir millénaires et conviés au génériques des films.